Chronologie de l’arrivée des colons en Algérie

 

Cette chronologie reprend les éléments principaux qui ont été retrouvés concernant l’arrivée des colons ancêtres de Fabrice et Muriel Lembrez en Algérie. On a également fait figurer les conjoints des colons en cas de remariage.

Notes préliminaires

   
1836-1848 : le temps des soldats
   

19 juin 1836

François BAHUET, originaire de Saint-Gourson (Charentes), contracte un engagement pour le service militaire, qu’il effectuera en Algérie.

   

1837

Antoine POUJOL, de Pierrefiche en Aveyron, vient servir comme militaire en Algérie.
Il y a sans doute dans la base de données d’autres soldats présents lors de la conquête : peut-être Pierre LISSARRE (revenu se marier au pays avant de repartir ?) sans qu’on connaisse la date de leur arrivée.

   

1838

Jean-Baptiste GAUBERT, originaire de Majoulet en Aveyron (commune de Calmont), entre au 11ème dragons, puis est versé au 4ème chasseurs d’Afrique en 1839. Il restera dans l’armée jusqu’en 1862 : 14 ans d’armée et 18 campagnes en Algérie.
On ne connaît pas encore le lien qui rattache Jean-Baptiste aux autres Gaubert de Majoulet.

La même année, arrivée de Paul MASSE en Algérie comme soldat. Engagé en 1829, il a une carrière assez agitée (plusieurs fois libéré et réincorporé). Il sera aussi sergent surveillant de la prison militaire d'Oran, garde-champêtre à Aïn Nouissy en 1854, où il épousera la veuve de François BAHUET (peut-être ont-ils servi dans les mêmes unités ?), de nouveau sergent surveillant à Oran, et retraité en 1861 avec une pension de 565F.

   

Avant 1841

Arrivée de José LOPEZ à Mostaganem, avec sa fille Andrea. Ils sont originaires d’Estepona en Espagne (province de Malaga). La mère, Maria GONZALEZ, est décédée à Estepona. En 1841, Andrea se marie avec Jean DURAND, maçon, originaire de Riom. Jean DURAND décèdera sans doute rapidement (avant 1843 ?), à Mostaganem. On ignore ce que José LOPEZ deviendra en Algérie, puisqu’en 1847, Andrea dit en être sans nouvelles.

   

1839 ? ou 1844 ?

Fondation du village des Libérés (Pélissier) dans la " Vallée des Jardins " par des militaires ayant pris part à la conquête de l’Algérie. Parmi eux, Antoine POUJOL, qui est cependant décrit comme maçon et domicilié à Mostaganem jusqu’en 1847. Est-ce compatible ? A-t-il eu une concession plus tardive à Pélissier ? En 1849 en tout cas, Antoine aura un fils à Pélissier.

Il est possible que Pélissier ait été " fondée " par vagues successives au moment des libérations des différents contingents.

   

1844 ?

Selon Robert LISSARRE, à cette date se situe l’arrivée en Algérie de Pierre LISSARRE et de Marie, née CAZABAT d’Ossun dans les Hautes Pyrénées. De fait, ils sont déjà à Pélissier en 1847, où naît leur fils Jean-Pierre. En 1844 encore arrivent Jean et un autre Pierre ( ?) et François ( ?), frères de Pierre LISSARRE, venus le rejoindre. Ils bâtissent une maison qu’ils baptisent " la Horgue " comme leur ancienne maison d’Ossun. Un dernier frère arrivera à Pélissier en 1856 : Jacques Clément.

Par ailleurs, la mère de Marie s'est elle aussi installée à Pélissier, sans qu’on sache à quelle date : Catherine CAZABAT, née GELLE.

   

1843-47

Andrea LOPEZ est semble-t-il veuve de Jean DURAND ; elle a deux enfants de Antoine POUJOL, qui est alors maçon et domicilié à Mostaganem ; elle l’épouse le 29 mars 1847. Ils s’installent sans doute très peu de temps après à Pélissier, où naîtront les enfants suivants.

   

1847

François BAHUET et Anne-Marie, née LEOMOLD habitent St-Eugène. Ils s’installeront à Aïn Nouissy l’année suivante. On ne sait pas si François est encore dans l’armée, ni depuis combien de temps il est marié.

   

3 juin 1848

Titre de propriété pour la concession faite à Pierre LISSARRE (titre n°604) d’un terrain à la " Vallée des Jardins ", sur la commune des Libérés (Pélissier). Pierre, originaire d’Ossun, est marié à Marie CAZABAT et a deux enfants.

   
   
1848-62 : colonies agricoles et décès précoces
   

1848 ?

Fondation de Sourk el Mitou (Bellevue), sans doute par un des convois de colonisation de 1848.

Le couple N. (Pierre ?) et Marie Louise JOSSET (née BOUCHER), de Paris, sont en tout état de cause établis à Sourk el Mitou depuis 1848.

Il en est de même pour Louis PERNOT, cordonnier, qui est certainement le père de Alexandre, né juste avant le départ en Algérie, et donc originaire de Chalvraines en Haute Marne.

Les deux frères Octave et Jules DESBOEUFS, de Paris, sont arrivés avant leur père qui les rejoindra en 1850.

   

Nov.-Déc. 1848

Le 15ème convoi de colonisation agricole part le 30 novembre 1848 du quai St-Bernard à Paris. Les colons fondent les villages d’Aïn Nouissy (futur Noisy-les-Bains), Tounin et Aboukir. Ils arrivent le 24 décembre sur les lieux de colonisation.

Parmi les fondateurs de Tounin se trouvent Joseph et Catherine DERMY (née DELATTRE), originaires de Bantouzelle dans le Nord, avec deux enfants : Philomène âgée de 4 ans et Fénelon âgé de 8 ans. Joseph reprend son métier d’ouvrier forgeron, et est employé tour à tour par le Génie militaire et l’administration des Ponts et Chaussées. Il reçoit en outre une première concession de 19ha 64a 92ca.

Parmi les fondateurs de Aïn Nouissy, on trouve Charles et Jeanne CHABOUSSY (née VIGNOLES), accompagnés de leur fille de 3 ans, Nina. Jeanne CHABOUSSY est enceinte d’un fils, Charles, qui naîtra en février. En plus de leur concession, ils auraient tenu une boucherie.

François et Anne Marie BAHUET (née LEOMOLD), déjà présents en Algérie, s’installent à Aïn Nouissy, sans doute au même moment, sur une concession de 15ha 45a 80ca. Aucun des deux ne vivra assez pour en recevoir les titres définitifs de propriété

   

Nov.-Déc. 1849

A Aïn Nouissy décèdent successivement du choléra, en moins d’un mois, Charles CHABOUSSY père et fils et Jeanne CHABOUSSY. Seule reste Nina, orpheline, âgée de trois ans, qui conservera la concession de ses parents sous la tutelle de Henri LEBARBIER, lui aussi colon de Aïn Nouissy.

Le 2 décembre 1849, c’est Anne Marie BAHUET (née LEOMOLD) qui décède elle aussi. Son époux François BAHUET revient à Saint-Gourson épouser sa " promise ", Marie SANTURET (13 mars 1850). Le couple revient immédiatement à Aïn Nouissy où Marie accouchera en décembre.

   

Vers 1850

(selon Guy Praly ?) Date approximative des premiers séjours de Philippe GAUBERT (originaire de Majoulet en Aveyron) en Algérie. Parti pour la première fois à 16 ans avec 2 Francs en poche, une paire de sabots aux pieds, une autre sous le bras, il accompagnait DURAND de (Gros ?, près de Rodez), déporté politique en Algérie qui faisait du commerce de bestiaux avec le père de Philippe.

Avec l'argent gagné, Philippe aurait acheté une concession à côté de celle des CHABOUSSY à Aïn-Nouissy.

Remarque : il est difficile de rendre compatible cette " légende familiale " avec les éléments objectifs relevés : ces renseignements sont à considérer avec méfiance car ils n’expliquent notamment pas l’établissement ultérieur des GAUBERT à Relizane.

   

Oct. 1850

Le chef de Service du ministère de la Guerre chargé de l’Algérie admet Toussaint DESBOEUFS, lieutenant en retraite, comme colon. Il demande que lui soit accordé un établissement proche de celui de ses deux fils (Octave et Jules), colons à Sourk-el-Mitou (Bellevue). Toussaint est marié à Catherine née DEFFAUX, originaire de Paris. Il a en plus de ses deux fils colons, une fille, Henriette Julie Laure.

   

1852-56

Jean Baptiste GAUBERT, libéré, s’établit à Relizane où il loue 50ha de terres domaniales et réalise une première construction.

   

1853

Joseph et Catherine DERMY reçoivent leur titre définitif de concession pour leur terrain de 19ha 64a 92ca de Tounin. Ils acquerront une nouvelle concession en 1855.

   

1853-57

Louis DAURES, originaire de Brousse-le-Château en Aveyron, effectue 5 ans de service militaire en Algérie dans la province d’Oran. En 1881 il formulera une demande de concession. Il semble que c’est la première émanant de lui. Il a donc passé toute la période 1857-1880 à Brousse-le-Château.

   

1854-56

François BAHUET étant mort à Aïn Nouissy (Noisy-les-Bains) en octobre 1854, sa veuve Marie SANTURET est seule présente au procès-verbal de vérification des travaux (septembre 1855). Elle se remarie un mois après (sans doute est-ce là le temps de veuvage minimum : un an) avec un autre veuf, Paul MASSE, ancien soldat également, et garde-champêtre, dont elle avait pris le fils en nourrice. On peut penser que Paul MASSE, qui n’avait pas de concession jusque là, a aidé la veuve BAHUET à remplir les conditions d’attribution de la concession. La remise des titres définitifs de cette concession est faite vers août 1856.

   

1855

En 1855, Joseph et Catherine DERMY, avec quatre de leurs voisins, sollicitent le partage d’une parcelle domaniale contiguë à leur propriété. La préfecture d’Oran formule une proposition de concessions complémentaires en juillet 1855, contre rente perpétuelle à l’Etat. Les DERMY acquièrent ainsi une parcelle de 12ha 3a.

   

1856-59

Philippe GAUBERT vient comme son frère Jean Baptiste en Algérie. Il est fermier au Sig pendant trois ans, avant de rejoindre Jean Baptiste à Relizane. Ce dernier a en demandé un agrandissement de 40ha de sa ferme en s’engageant à faire venir cinq personnes de sa famille, dont trois frères, tous en âge de travailler. Il s’engage également à bâtir une deuxième fois. Philippe produit plusieurs demandes de concessions infructueuses jusqu’en 1862.

   

Janvier 1857

Un dossier " Goillot Fleury Jean " du 15 janvier 1857 est rejeté par le préfet d’Oran qui " ne peut instruire la demande ". Il s’agit sans doute de Jean GOILLOT et sa femme Marie née FLEURY, de Laperrière.

Jean et Marie GOILLOT s’installent avec leurs enfants à peu près à la même époque à Tounin. On n’a pourtant pas de titre de concession à leur nom dans les années 1850-60. Peut-être n’ont ils acquis de terrain que par achat. En tout cas il semble qu’ils habitent autant à Mostaganem qu’à Tounin.

   

1857-61

A Sourk el Mitou (Bellevue), délivrance des titres de concession

- à Octave DESBOEUFS 11/11/1857 pour 7ha 74a (lot 717)

- à Pierre JOSSET (mais est-ce lui le père de notre Augustine JOSSET ?) le 3/12/1858 pour un lot de 14ha 20a 20ca qui sera complété le 1/10/1859 par un lot de 99a 20ca.

- à Toussaint DESBOEUFS 12/2/1859 pour 13ha 46a 80ca (lot 229)

- à Toussaint DESBOEUFS 31/12/1861 pour 9ha 11a 20ca (lot 229 encore ?)

Les DESBOEUFS ont dû prospérer à Sourk el Mitou, puisque vers 1870, ils possèdent des immeubles de rapport à Mostaganem et ne semblent plus seulement résider à Sourk el Mitou, mais à Oran, Mostaganem, Boukanéfis…

   

1858-62

Joseph et Catherine DERMY décèdent coup sur coup de la fièvre d’Afrique. Leur fils Fénelon interrompt ses études au Petit Séminaire et reprend la propriété en main. Il a la charge de sa sœur Philomène et de son jeune frère Auguste. Il formule une demande de concession en 1862 (appuyée par l’évêque d’Alger). On ne sait quel sera le résultat de celle-ci mais des titres définitifs de propriété seront délivrés à Fénelon (10ha) et à son frère Auguste (1ha) en 1877. Quant à leur sœur, on ne sait si elle a reçu elle aussi de tels titres.

   

1861-64

Nina CHABOUSSY se serait installée avant 1862 avec son tuteur Henri LEBARBIER à Relizane tout en conservant sa concession d’Aïn Nouissy. Elle épouse Philippe GAUBERT (juillet 1861).

Celui-ci doit rapidement formuler une demande de concession à Relizane, la ferme qu’il y exploitait pour l’Etat ayant été presque entièrement donnée en concession à un tiers. Quelle qu’ait été la réponse, le jeune couple vend la concession de Aïn Nouissy en 1864 (vente totale ou vente partielle complétée en 1888, il y a une ambiguïté à cet égard).

   
   
1862-1873 : séduits lors du service
   

1862

Arrivée de Raymond CABANIE en Algérie comme soldat (il sera sous-officier). Il est originaire de Villeneuve-lès-Montréal dans l’Aude. On ne sait en revanche d’où est originaire son épouse Pauline COSTE. On n’a pas trouvé trace de demande de concession ni de sa part, ni de celle de son épouse quand elle sera veuve. Leurs deux fils s’établiront à Tounin, mais peut-être est-ce simplement lié à leurs mariages ?

   

1864

Pierre DUMOULIN arrive le 9 avril 1864 en Algérie comme soldat, à l’occasion de la révolte de Laghouat, pour un service de 7 ans (jusqu’au 31/12/1869). Il est originaire d’Albepierre dans le Cantal. Jusqu’en 1884, il n’aura aucune possession foncière en Algérie, mais il y résidera sans discontinuer.

   

1867

Arrivée de Jean BERGON, de Saint-Gourson en Charente, en Algérie comme soldat, à la 10ème section d'ouvriers militaires d'administration.

   

1870-72

Jean BERGON, qui officie maintenant comme cocher de fiacre à Mostaganem, se marie en septembre 1870 avec Charlotte BAHUET (les BAHUET sont eux aussi originaires de St-Gourson). Il entretient sans doute la concession BAHUET à Aïn Nouissy, Paul MASSE époux de Marie SANTURET, veuve BAHUET, ayant près de 60 ans. Le couple Bergon possède en propre 6ha de terres provenant de l’héritage de François BAHUET. Ils habitent également à Mostaganem (au moins en janvier 1873 , à la naissance de leur fils Benoît). On peut imaginer que Jean BERGON exerce en fait les deux métiers de cultivateur et de cocher ?

Jean BERGON effectuera en septembre 1872 une demande de concession pour le village projeté de Fornaka, qui ne sera apparemment pas satisfaite.

   

1872-73

Joseph LACLAVERIE effectue 5 ans de service militaire en Algérie, jusque vers 1878-79 où il retourne se marier en France. Il reviendra s’établir avec femme et enfants à Fleurus en 1884.

   

Vers 1870-75

Le gouvernement lance une campagne d’octroi de concessions aux colons qui se (re-)marient. Ceux-ci doivent s’engager à trouver une épouse pour profiter de l’offre.

   

Vers 1873

Une feuille de renseignements est établie pour une demande de concession de Philomène DERMY veuve de François GOILLOT. Cette démarche n’aura sans doute pas de résultat et en 1874, pour profiter de l’offre du gouvernement et arrondir un héritage réduit du fait du partage avec ses deux frère et sœur, Alexandre PERNOT de Bellevue, cordonnier comme son père Louis, épouse Philomène.

   

1876-77

En juin 1876, Alexandre et Philomène PERNOT produisent une deuxième demande de concession (il y en a une première est non datée). Ils souhaitent obtenir une concession à Tounin d’où est originaire Philomène. Ils doivent entretenir deux enfants du premier mariage de Philomène : Henri et Francis GOILLOT, et une fille issue de leur propre mariage, Berthe PERNOT.

En juillet 1877, Alexandre reçoit le titre définitif de concession à Tounin : 6ha 99a 13ca.

   

Après 1873-79

Pierre DUMOULIN épouse Alphonsine JOSSET veuve d’Octave DESBOEUFS depuis août 1873. Peut-être ont-ils voulu profiter d’une mesure analogue d’octroi de concession. Cependant, jusqu’en 1884, ils n’auront rien en propre et doivent vivre chez la mère d’Alphonsine, Marie-Louise BOUCHER veuve JOSSET, à Sourk el Mitou (Bellevue).

   

1876-78

Le 20/1/1876, Jean et Charlotte BERGON (née BAHUET), toujours établis à Aïn Nouissy, sur 6ha de terres, demandent une nouvelle concession à El Romis. Le 19/8/1878, ils en reçoivent une à titre définitif une concession à Aïn Nouissy. En 1898, Jean BERGON sera pourtant noté cultivateur à Ouillis ?

   

1877-79

Marie FLEURY veuve GOILLOT reçoit un lot complémentaire de 1ha 54a 40ca et le titre définitif de propriété viendra en 1879 alors qu’elle possède déjà une " belle propriété à Tounin " et qu’elle exerce la profession de " rentière ".

   

1879

Arrivée de Félix et Eulalie TASTEVIN (née RIBIERE) en Algérie, avec leurs trois enfants Julie, Xavier et Fernand. Ils n’auront une concession à Mellakou (Palat) qu’en 1889. Félix TASTEVIN est cultivateur, policier et garde champêtre pendant cette période, à divers endroits, dont Lourmel, Alger et Aïn el Arba…

1880-81

Etienne et Marie DELHOMME (née BOURGEAUD) envoient une demande de concession en avril 1880 depuis Vinsobres dans la Drôme pour s’établir avec leurs enfants Antoine, Hortense et Alfred. Etienne n’a pas fait de service militaire et n’a jamais été en Algérie. Ils s’installent à Ouillis sur une concession de 32ha 46a 40ca dont ils reçoivent le titre de propriété en mai 1881. Un procès-verbal de 1884 constatera l’état des terres, et notamment l’érection d’une maison à premier étage, couverte, sur le lot qui était à bâtir.

   

1881

Félix TASTEVIN envoie une demande de concession depuis Lourmel le 25 février. Mais le 31 août, le maire de Lourmel répond à la demande de renseignements du préfet que le Sieur TASTEVIN a quitté sa commune pour Alger où il a été nommé agent de police.

   

1881

Louis et Nathalie DAURES (née ALVERNHE) sollicitent une première fois une concession, le 15 mars 1881, depuis leur village de Brousse-le-Château en Aveyron. La demande de renseignement semble avoir été remplie de façon assez fantaisiste, et cette première demande se soldera par un refus.

   

1881-84

Pierre et Alphonsine DUMOULIN (née JOSSET, veuve DESBOEUFS) remplissent des demandes de concession en 1880-81 et reçoivent les titres de concession et de propriété à Sourk el Mitou (Bellevue) le 26/3/1884, pour un terrain de 19ha 37a 60ca.

   

1886-89

Nouvelle demande de concession de la part de Louis DAURES, toujours depuis Brousse, le 25 août 1886. Le couple DAURES reçoit une concession de 29ha 69a 29ca et une feuille de passage gratuit pour Oran le 31 décembre 1888, pour Louis seulement . Celui-ci réclame la feuille de passage pour sa femme, ses deux enfants Justin et Jules, et ses deux domestiques Basile TAYAC et Jules REISSAC. La famille arrive à Mellakou le 10 décembre 1889.

   

1887-89

Le 7 décembre 1887, Félix TASTEVIN envoie une lettre de Lourmel er Rahel (Aïn el Arba), où il exerce la fonction de garde champêtre, pour demander à peupler le centre de Mellakou. Il s’installera à Mellakou le 12 février 1889 ( selon ses propres écrits ?) sur une concession de 30ha 17a 52ca. Son titre de concession est daté du 30 octobre 1891.

   

Fin 1888

Installation définitive de Joseph et Virginie LACLAVERIE (née MADRE) à Fleurus avec leurs enfants, où Joseph exerce son métier de maréchal-forgeron. Il semble que les LACLAVERIE ne formuleront pas de demande de concession avant 1892

   

1892-94

Joseph et Virginie LACLAVERIE font une première demande de concession de terres pour Aïn-Fekkan le 25 mars 1892. Ils reçoivent de préfet d’Oran une concession à Mellakou (Palat), vacante par suite de la déchéance d’un colon, le sieur BRAS. Celle-ci a une superficie de 35ha 42a 51ca. Ils en reçoivent les titres définitifs de propriété en mai 1894.

   

1891-93

Le 25 août 1891, Louis DAURES décède, laissant à sa survivance sa veuve et un seul fils : Justin. C’est donc à Catherine et son fils que sont remis les titres définitifs de propriété le 3 février 1893.

   

1893

Dans une lettre au préfet le 30 novembre 1893, Félix TASTEVIN demande la remise de ses titres définitifs de propriété en arguant de la liste des travaux effectués.

   

1893-97

Justin DAURES sollicite une concession pour lui-même et sa femme Félicie née TASTEVIN à Mellakou. Un terrain de 28ha 98a 92ca lui est octroyé en concession le 21 avril 1897.

   

1895-1900

En se mariant à Berthe PERNOT, Alfred CABANIE obtient une exploitation de 12ha à Tounin, mais aussi d’une obligation de rente à son beau-frère (Henri ou Francis GOILLOT). Avec la crise de la vigne, sa propriété est grevée d’hypothèques. Il demande une concession à Sidi el Hadjel près de Lapasset en juin 1900, puis en août dans un village de nouvelle création aux environs de Tiaret (Palat ?). On ne sait le résultat de cette requête, toujours est il que les CABANIE iront s’établir aux alentours de Tiaret, abandonnant la culture de la vigne pour les céréales.

   

1902

Le 25 février 1902, Justin DAURES demande ses titres définitifs de propriété, il a entre-temps hérité de sa mère la première concession DAURES.

   
   

Après 1900, les octrois de concessions se font plus rares. Il semble que les concessions gratuites ont cédé la place à des ventes de terres. Ainsi Xavier Germain TASTEVIN, fils de Félix et Eulalie, malgré un dossier plutôt correct, verra ses multiples demandes de concession rejetées : 1901, 1903, 1904, 1905, 1908…